Les syndicats rendent leur copie sur la prime transport

Publié le par Jihad WACHILL

Pouvoir d’achat : Les organisations syndicales et patronales avaient jusqu’à hier pour faire leurs propositions concernant l’aide aux transports.

En juin, le gouvernement a décidé la mise en place d’une aide financière directe, « sur la feuille de paye », pour aider les salariés confrontés à la hausse du coût des trajets domicile-travail. Les syndicats recevront avant jeudi le document de travail retraçant les orientations du gouvernement, en vue d’une consultation sur les propositions qu’il contient. Ils avaient jusqu’à hier pour remettre leurs propositions au premier ministre.

Après leurs réunions des 4 et 10 septembre, la CGPME (patronat) et les syndicats FO, CFTC, CFE-CGC ont présenté un « relevé de décisions » commun. Elles proposent : « L’extension à tout le territoire du dispositif d’aide en vigueur en Île-de-France, soit le remboursement obligatoire, non cotisé, non fiscalisé, aux salariés de 50 % de leur carte de transport » et « la mise en place d’un dispositif équivalent, sur tout le territoire et à toutes les entreprises, quand l’utilisation d’un véhicule personnel est le seul moyen de transport raisonnable ». Jean-Claude Mailly (FO) avait réclamé hier, sur Canal Plus, un montant à l’année de « 350 euros ». La CGPME se dissocie cependant des trois syndicats sur deux points : le caractère obligatoire de l’aide et le fait que « les efforts et les contributions ne doivent pas reposer uniquement sur les salariés ».

Après le refus du MEDEF d’entamer une négociation interprofessionnelle en bonne et due forme, la CGT et la CFDT ont préféré envoyer individuellement leurs préconisations. La CGT réclame une « prise en charge totale par l’employeur » des titres de transport des salariés résidant dans une zone couverte par un réseau de transports en commun, ainsi que le remboursement intégral du « coût d’utilisation d’un véhicule moyen avec comme base le barème fiscal ». François Chérèque (CFDT) a de nouveau plaidé hier pour le caractère obligatoire de l’aide, quelle que soit la taille de l’entreprise, estimant qu’elle ne devait pas générer d’« inégalités ».

Le gouvernement a en effet présenté, lundi dernier, une première mouture de son projet, avec deux aides distinctes dont l’une facultative. D’une part, « une extension du régime actuel applicable en Île-de-France, c’est-à-dire la prise en charge par les entreprises de 50 % du titre de transport avec exonérations des charges sociales, pour l’employeur comme pour l’employé » et la « prise en charge forfaitaire des frais correspondant à l’utilisation du véhicule (soit 200 euros en moyenne), sur la base du volontariat au sein de chaque entreprise ».

Mehdi FIKRI dans l'Humanité du 16 septembre 2008

Publié dans France - Emploi

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