Arnaque sur le Livret A
Épargne : Le taux du placement préféré des Français passera de 4 % à 2,5 % au 1er février.
C’est une nouvelle de nature à mettre un coup supplémentaire au moral des 46 millions de Français titulaires d’un Livret A. Le premier ministre a officialisé la baisse du rendement produit d’épargne préféré des Français à 2,5 % au 1er février, contre 4 % actuellement. Alors que l’annonce devait être faite dans les prochains jours, François Fillon a mis fin à la cacophonie qui régnait depuis mercredi entre l’Élysée et Matignon. D’un côté, le premier ministre suggérait que le taux pourrait être ramené à 2 %, comme s’y attendaient les spécialistes, alors que l’entourage du président de la République souhaitait le passer à 2,5 %, faisant état « d’un coup de pouce ». Une nouvelle mise en scène visant à faire passer la pilule aux Français.
Produit d’appel depuis la généralisation du livret à l’ensemble des banques françaises, le 1er janvier, la réduction de la rémunération du Livret A ne servirait-elle pas, comme le dénoncent les sénateurs communistes, à inciter les Français « à aller placer leur épargne dans une Bourse de plus en plus mal en point » ? « Ces quatre derniers mois, le Crédit agricole et sa filiale LCL ont déjà recueilli plus de 2,2 millions de demandes. Et la Société générale et la BNP Paribas ont déjà engrangé plusieurs centaines de milliers de présouscriptions chacun », révèlent les Échos. Une aubaine pour les banquiers, qui pourront conserver 15 % des fonds, contrairement aux opérateurs historiques (La Poste et la Caisse d’épargne), qui devaient jusqu’ici restituer intégralement les fonds à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour financer le logement social. Au passage, la CDC versera aux établissements bancaires 0,6 % des sommes récupérées en contrepartie de la collecte des fonds. « L’arnaque du siècle », a résumé Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF.
C’est une nouvelle de nature à mettre un coup supplémentaire au moral des 46 millions de Français titulaires d’un Livret A. Le premier ministre a officialisé la baisse du rendement produit d’épargne préféré des Français à 2,5 % au 1er février, contre 4 % actuellement. Alors que l’annonce devait être faite dans les prochains jours, François Fillon a mis fin à la cacophonie qui régnait depuis mercredi entre l’Élysée et Matignon. D’un côté, le premier ministre suggérait que le taux pourrait être ramené à 2 %, comme s’y attendaient les spécialistes, alors que l’entourage du président de la République souhaitait le passer à 2,5 %, faisant état « d’un coup de pouce ». Une nouvelle mise en scène visant à faire passer la pilule aux Français.
Produit d’appel depuis la généralisation du livret à l’ensemble des banques françaises, le 1er janvier, la réduction de la rémunération du Livret A ne servirait-elle pas, comme le dénoncent les sénateurs communistes, à inciter les Français « à aller placer leur épargne dans une Bourse de plus en plus mal en point » ? « Ces quatre derniers mois, le Crédit agricole et sa filiale LCL ont déjà recueilli plus de 2,2 millions de demandes. Et la Société générale et la BNP Paribas ont déjà engrangé plusieurs centaines de milliers de présouscriptions chacun », révèlent les Échos. Une aubaine pour les banquiers, qui pourront conserver 15 % des fonds, contrairement aux opérateurs historiques (La Poste et la Caisse d’épargne), qui devaient jusqu’ici restituer intégralement les fonds à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour financer le logement social. Au passage, la CDC versera aux établissements bancaires 0,6 % des sommes récupérées en contrepartie de la collecte des fonds. « L’arnaque du siècle », a résumé Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF.
Clotilde MATHIEU dans l'Humanité du 16 janvier 2009